La danse orientale est apparue en Egypte et était avant tout pratiquée comme une danse sacrée, lors de noces par exemple. Des écoles furent crées en 1852 et on donnait des cours aux jeunes filles. Au cours du temps, cette danse a perdurée et est restée un moyen de célébrer les fêtes en Egypte, présentant des caractéristiques différentes de n’importe quelle autre danse et caractérisant le monde Arabe, notamment l’Egypte.
Les Européens, principalement les Français, ont découvert la danse orientale au moment où les soldats de Louis Bonaparte ont débarqué En Egypte. A cette époque, l’Eglise considérait toute forme de danse comme une marque du démon, c’est pourquoi lorsqu’ils virent les Egyptiennes danser de cette manière, ils assimilèrent la danse orientale à une incitation à la prostitution. C'est cette interprétation, qui lui a valu le nom de « danse du ventre ».
En effet, si la danse orientale est communément appelée « danse du ventre » dans les pays occidentaux, c’est notamment à cause des mouvements qui la composent. En effet, la danse orientale se caractérise par des mouvements du bassin et des hanches mais également du buste ou des bras. Ce sont des mouvements rotatoires, créant une impression d’ondulation de tout le corps. Mais la principale caractéristique de cette danse est les mouvements de va et vient du bassin (aussi appelés tremblements) alors que le reste du corps reste immobile. A travers cette danse, les femmes expriment leur féminité mais également leurs émotions.
LES STYLES DE DANSE ORIENTALE
SHARQI :
Le Raqs Sharqi (danse orientale) est le plus connu et enseigné.
Le premier cabaret égyptien, le Casino Opéra, fut ouvert en 1926 par l’actrice syrienne Badia Masabni. S’inspirant des spectacles occidentaux Badia utilisa plus d’espace pour adapter la danse à la scéne.
Une technique sophistiquée, raffinée qui privilégie une attitude élancée, un travail de buste en coordination avec une grâce particulière dans les mouvements de bras et la synchronisation des déplacements ; la danseuse (et/ou le danseur) joue de l’espace à sa guise sur une série de mélodies, Takasim, Tabla…
Les mouvements et déplacements sont ainsi devenus plus amples (tour, arabesque), les bras sont tenus et éloignés du corps et la danse s’exécute pieds sur demi-pointes plutôt que pieds à plat. C'est un style aérien, il peut être chorégraphié.
La musique est composée d'instruments orientaux et occidentaux (violon, oud, kanoun...).
Sous l'influence du cinéma hollywoodien, le Raqs Sharqi se danse en général en costume deux pièces.
BALADI :
La traduction du mot baladi est mon pays, mon village, du peuple...
Le premier kahwa (café) al raqs al baladi à été crée en 1887. Ces kahwa se trouvaient dans des grandes villes telles que le Caire ou encore Alexandrie.
C'est une danse traditionnelle qui se passait de génération en génération par mimétisme. Le baladi est une danse de solo, improvisée.
La danseuse est féminine, coquette, sentimentale.
Technique à part entière révélant la quintessence des traditions séculaires d’Egypte, le Baladi exprime toute la subtilité féminine bien que son style présente, de prime abord, un caractère principalement “ Terrien ”.
Les mouvements sont intériorisés, fluides, les bras sont prés du corps, décontractés. Le baladi se danse pieds nus, le plus souvent à plat, en rapport avec le sol, avec de la puissance dans le bassin.
Bassin, hanches, buste, principaux acteurs de cette danse, s’harmonisent en enchaînements fluides et intenses ; à l’inverse du style Sharqi, les bras conservent une forme ronde, ils évoluent à proximité de la tête et du corps sans se développer de façon aérienne ; les déplacements de la danseuse, relativement restreints, s’exécutent souvent pieds plats dans un espace plutôt limité.
La musique Ashra Baladi , à l'origine, se composait de dix (ashra) sections successives (dont le taqsim, le mawwal, les saquat...).
La danseuse porte une longue robe avec sur les hanches un foulard qui met en évidence ses mouvements.
Le Baladi est aussi dansé sur des musiques populaires plus festives.
SAIDI :
Originaire de Haute Egypte, le rythme Saaïdi était utilisé pour la pratique du Tah-Teeb (art martial) dont la particularité réside dans la manipulation de longs bâtons par les hommes..
Le Saïdi est une danse folklorique toute en puissance, terrienne.
La technique se féminise, les lourds bâtons se transforment en fines cannes à partir du moment où les danseuses commencent à parodier leurs homologues masculins ; les jeux de canne deviennent sources de chorégraphies ludiques tout en respectant l’entité musicale, esthétique et culturelle.
Le répertoire Saaïdi offre de multiples variations pour un travail de solistes, duettistes et/ou collectif.
L’interprétation féminine n’exclut pas pour autant l’expression originelle masculine, bien au contraire, les chorégraphies présentées aujourd’hui par de nombreux danseurs préservent toute l’authenticité du Saaïdi.
Elle peut se pratiquer avec un ou deux bâtons, une (voire deux) canne ou sans accessoire.
El tahtib (bâton), est un art martial.
El raqs el tahtib est dansé par les hommes, en simulation de combats. Cette danse "guerrière" montre leur puissance et leur force.
Sur scéne, elle est souvent interprétée de manière moins martiale, notamment en solo.
El raqs el assaya (canne) est la version féminine.
Les femmes, imitant les hommes, ont remplacé le bâton par la canne, plus légère. La danse est beaucoup plus douce.
Les femmes portent une robe longue, la plupart du temps un foulard dans les cheveux, et un foulard autour des hanches.
GHAWAZEE :
Danse tzigane.
Les danseuses, appelées aussi ghawazee, dansent pieds à plat, bien ancrées au sol.
La danse est joyeuse, les mouvements y sont très rapides. Ce sont surtout des mouvements de hanches, des vibrations.
Les danseuses jouent en même temps des sagattes. La musique est caractérisée par l'usage du mizmar et de la rababa.
DANSE NUBIENNE :
La Nubie est la région qui s'étend du Sud d'Assouan jusqu'à Khartoum (capitale du Soudan). Elle constitue le trait d’union entre l’Egypte et l’Afrique noire. De la danse nubienne émanent beaucoup de joie et de gaieté.
Pour la danse nubienne sur scène, les danseurs (hommes et femmes) teignent leurs visages et leurs mains pour imiter le teint très foncé des Nubiens.
ACCESSOIRES POUVANT ÊTRE UTILISES :
les sagattes, le bâton, la canne, la melaya, le chandelier, le voile, les ailes d'isis...
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Fête du Centre Socio-Culturel de Tournon (07) - Juin 2013